agadiramazighi

Monday, February 28, 2011

Ils sont berbères

Jugurtha (Yougarten)




(160 av. J.-C.- 104 av. J.-C.)







Roi de Numidie (113 av. J.-C.- 104 av. J.-C.), petit-fils du roi Masinissa. Aprés la mort de son oncle Micipsa (118 av. J.-C.), qui avait succédé à Masinissa sur le trône, Jugurtha envahit les possessions du fils de Micipsa, Adherbal, et usurpa le trône. Jugurtha résista obstinément à l'intervention des Romains (111 av. J.-C.- 106 av. J.-C.). Il fut finalement battu et emmené prisonnier à Rome, où il fut exhibé lors du triomphe du général romain Sylla, en 104 av. J.-C. Jugurtha mourut en prison.

Saint Augustin




(354 - 430)







C'est le plus célèbre des écrivains africains de langue latine. Son père était païen, mais sa mère, Monique était une Berbère christianisée. Il naquit à Thagaste (Souk-Ahrase) en 354. Il fit ses études dans sa ville natale puis à Madaura (M'daourouch) et Carthage. Il fit une brève carrière de grammairien en Italie et c'est là, sous l'influence de l'évêque de Milan, Ambroise, qu'il se convertit au christianisme. Il revint en Afrique où il fut élu, en 391, évêque d'Hippone (Annaba). Il allait consacrer toute sa vie à faire l'apologie du christianisme qu'il défendit avec passion contre les hérésies, notamment le donatisme. Le livre le plus célèbre de Saint Augustin est " les Confessions " où il raconte sa vie. Dans un autre ouvrage, " la cité du Dieu ", il attaque les adversaires de l'Église et fait l'éloge de l'orthodoxie chrétienne. Il critiqua sévèrement les défauts de l'État, mais il recommanda aux chrétiens de lui obéir pour éviter les dissensions et les hérésies. Il écrivit un livre sur l'interprétation des Écritures (" La doctrine chrétienne ") et démontra, dans un autre, l'harmonie des quatre Évangiles (" Du consensus des Évangélistes "). Il rédigea des milliers de sermons et lettres, mais près de trois cents seulement ont été conservés. Ces textes, comme toute son oeuvre, révèlent un puissant écrivains, un rhétoricien et un polémiste de talent.




Massinissa


(M'mis n'Iza)







Né vers 240 av. J. C.). Roi des Numides orientaux. Élevé à Carthage, il fut d'abord l'allié des Carthaginois, avec lesquels il combattit Syphax, roi des Numides occidentaux, puis les Romains en Espagne. Vers 206, il noua des intelligences avec Scipion et seconda désormais les Romains dans leur lutte contre Carthage; grâce à leur appui, il put faire prisonnier Syphax (203), dont il épousa la femme, Sophonisbe. Scipion désapprouva ce marìage parce qu'il voulait faire paraître Sophonisbe à son triomphe mais Masinissa, pour épargner cette honte à la princesse numide, lui envoya du poison. II commanda la cavalerie à Zama, où il contribua beaucoup à la victoire (202) et devint le plus puissant souverain de l'Afrique du Nord, imposant son autorité depuis la frontière tunisienne jusqu'à la Moulouya. Ce grand roi berbère étendit largement la civilisation punique mais ouvrit aussi son royaume aux influences helléniques.
Dyhia, la Kahina


La Debora berbère



Morte en 705







" LA KAHINA " Surnom de la "reine des Aurès", Dyhia, signifiant "la Prophétesse". La Kahina régna sur plusieurs tribus de Berbères de l'Aurès, dont la sienne propre, celle des Djarawa, de 685 environ à 704 ou 705. À la fin du VIIe siècle, l'Afrique du Nord voit s'affronter trois forces : les Byzantins d'abord, solidement implantés sur les côtes, avec Carthage surtout et Septem (Ceuta) comme points d'appui ; les Arabes, ensuite, qui arrivent de l'est et tentent de pénétrer en Ifriqiyya (actuelle Tunisie) et, de là, dans tout le Maghreb (Occident) ; les Berbères habitants des lieux, groupe homogène du point de vue ethnique mais profondément divisé selon qu'ils sont nomades ou sédentaires, agriculteurs ou citadins commerçants. Carthage tombe (695) devant Hasan ibn al-Nu'man al-Ghassani, nouveau gouverneur de l'Ifriqiyya. L'empereur Léontios réussit à reprendre la ville, mais seulement pour trois ans. De son côté la Kahina parvient à refaire l'unité berbère autour de sa personne et de sa tribu. Elle écrase l'armée d'Ibn al-Nu'mân, sur les bords de la Miskiyâna (près de Tébessa) dans le Constantinois et la repousse en Tripolitaine. En 798, Ibn al-Nu'man reporte ses efforts sur Carthage qu'il enlève, mettant les Byzantins en déroute : la maîtrise des mers dans le bassin occidental de la Méditerranée passe aux Arabes. Ibn al-Nu'man fonde Tunis. Un seul obstacle se dresse encore devant l'avance des Arabes vers l'ouest : la Kahina et le royaume qu'elle a constitué au Maghreb. Âme d'une résistance intransigeante, elle aurait pratiqué la politique désespérée de la terre brûlée, saccageant le pays, détruisant les villes et brûlant les plantations pour en détourner les Arabes et les décourager. Cette politique lui aliène la population sédentaire, tant citadine (grecque et berbère) que campagnarde. Ibn al-Nu'man tire parti de cette situation, réclame et reçoit des renforts armés que le calife 'Abd al-Malik vient de lui envoyer (702) et reprend l'offensive; Certaines sources le prétendent. La bataille eut lieu à Tabarqa. La Kahina y fut vaincue et décapitée (en 704/05) au lieu dit depuis Bir al-Kahina (le puits de la Kahina). La voie vers l'Atlantique était ouverte aux Arabes. L'histoire de cette femme fougueuse et indomptable (la "Débora berbère"), a donné lieu à une considérable littérature, et de nombreux récits légendaires. Par ailleurs, si on se réfère à la tradition Juive, elle rappelle la mythique Reine Débora qui
réveille le peuple Juif et le rassemble contre la servitude (La Bible, Livre des Juges V, Cantique à Débora, l'un des plus beaux et des plus anciens Cantiques de l'Ancien Testament). Pour être tout à fait objectif, certains auteurs contestent son appartenance à la religion juive, puisqu'elle aurait pu tout à fait être de la religion berbère ancienne, qui s'était maintenu partiellement dans les Aurès. Son appartenance au Judaïsme est généralement admise.



Apulée


(vers 125 après J.C., 170)





Originaire de Madaura (M'daourouch), dans le Constantinois, il avait fait ses études à Athènes puis à Rome. Il s'installa ensuite à Carthage où il rédigea son oeuvre et acquis une grande renommée. Il rédigea de nombreux traités scientifiques (botaniques, médecine, gastronomie,...), aujourd'hui perdus. Son chef-d'oeuvre : les métamorphoses, ou l'Âne d'or, est un roman en onze livres qui raconte les aventures d'un jeune homme Lucino en voyage en Grèce. Il rencontra une sorcière et voulant se métamorphoser en oiseau, se trompa de produit et devint un âne. Désormais il allait mener la vie misérable des bêtes de somme, tout en gardant le sens du discernement. Lucino allait pouvoir, de cette façon, juger les hommes de l'extérieur. À la fin, touché par son malheur, la déesse Isis lui rendit sa forme humaine. Il renonça alors aux vanités du monde, se consacrant entièrement au culte d'Isis et de son époux Osiris.




Juba I








Roi de Numide. Fils et successeur de Hiempsal. Juba I est né en 85 av J.C. Il fut entraîné dans l'alliance avec les pompéiens contre César. Ce dernier, après avoir vaincu les pompéiens à Thapsus (46 av. J.-C.), modifia l'organisation de l'Afrique romaine en créant à l'ouest de la "Fossa regia" , avec l'ancien royaume de Numidie annexé, une "Africa nova". Les deux provinces d' "Africa vetus" et d' "Africa nova" d'abord confié à Lépide, passèrent en 36 av. J.-C. à Auguste, qui annexa le reste de la Numidie (25 av. J.-C.) et dédommagea le fils de Juba Ier, Juba II.


Juba II








Juba II, est fils de Juba I. C'est le roi de la Mauritanie (25 av J. C). En cette période les romains ont fini par annexer toute l'Afrique du nord, pour y rester pendant 4 siècles. Juba II est un Berbère romanisé, savant, et collectionneur d'objets d'art, il est élevé à la cour d'Auguste et époux de la fille de Cléopâtre.



Saint-Cyprien







Il fut d'abord un brillant rhétoricien païen, puis converti au christianisme, il devint évêque en 248. Il eut pour maître Tertullien, mais il ne fut pas, comme lui, un théoricien violent. Il fut, au contraire, un écrivain calme et mesuré, appelant à la paix, à la concorde et à l'unité de l'église. En 258, il tomba victime de la persécution de l'empereur Valérien. Son oeuvre consiste en traités de morale et en épîtres : " sur les oeuvres et les aumônes ", " de l'unité de l'église catholique " " lettres ", etc.



Abdelkerim El Khattabi




(1882-1963)







chef des Rifains, berbères du nord du Maroc. En 1921, il souleva sa tribu contre un poste militaire espagnol établi à Anoual dans la chaine de montagnes du Rif, au Maroc, s'en empara et massacra plus de 16000 soldats. Ainsi débuta, sous la direction d'Abd el-Krim, la guerre du Rif qui ne s'acheva qu'en 1926. En 1924, les Espagnols durent battre en retraite vers leurs campements, le long de la côte marocaine. Au même moment, la France revendiqua le territoire situé au sud du Rif. L'année suivante, une force militaire française conduite par le maréchal Philippe Pétain, ainsi qu'une armée espagnole, engagèrent un mouvement concerté contre les Rifains. La lutte, acharnée, dura une année au terme de laquelle les armées alliées finirent par vaincre les forces d'Abd el-Krim. Il fut déporté sur l'ile française de la Réunion de 1926 à 1947, date à laquelle le gouvernement l'autorisa à s'installer dans le sud de la France. Mais, lors de son transfert en France, il s'échappa et accepta l'offre de protection du roi d'Egypte. Depuis Le Caire, il poursuivit sa lutte pour l'indépendance de l'Afrique du Nord. Il refusa de rentrer dans son pays natal après l'indépendance (1956). Cependant, le roi Hassan II fit rapatrier sa dépouille au Maroc.
http://www.amoune-arganwood.blogspot.com/
















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