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Monday, February 28, 2011

Culture judeo berbere au Maroc

INTERFÉRENCES CULTURELLES JUDÉO-BERBÈRES






Par chlomo El baz



Version abrégée d'une communication faite à Trieste en septembre 1997, au cours d'un colloque sur le thème : « Ports et abords de la Méditerranée »





Les interférences judéo-maghrébines, métissage de cultures, de visions, de modes de vie et de pensée, englobent deux catégories de symbioses : l'une judéo-arabe, l'autre plus spécifiquement judéo-berbère. La première, la plus connue, a fait l'objet de très nombreuses études, c'est la fameuse civilisation d'Al-Andalus attestée par une prestigieuse production littéraire et philosophique qui illustre le degré de coexistence pacifique et de fécondation culturelle atteint par deux civilisations sémitiques, arabo-musulmane et juive. Bien moins connue est l'autre catégorie traitant des relations entre les juifs venus de Palestine et les habitants autochtones de l'Afrique du Nord. C'est cette lacune qu'il convient de combler, ce que tentent de faire des chercheurs berbères avides de connaître et de raviver la mémoire collective de leur peuple.



L'arrivée des juifs en Afrique du Nord, sans doute en compagnie ou dans le sillage des navigateurs-commerçants phéniciens, remonte très loin dans le temps, sans qu'il soit possible de situer exactement la date à laquelle cette migration a commencé. Certains la font remonter à l'époque de Salomon (1er millénaire av. J.-C.), d'autres à la période qui a suivi la destruction du Premier Temple (587 av. J.-C.), d'autres encore à une date plus récente, après la destruction du Second Temple (70 de l'ère chrétienne).



Une première remarque s'impose : de tous les peuples qui, très tôt, ont commencé à se déplacer en Méditerranée d'Est en Ouest, seuls les Juifs n'avaient aucune visée conquérante ou colonisatrice et tout à fait paradoxalement, de tous les peuples qui se sont succédés, seuls ont survécu jusqu'à nos jours, s'infiltrant dès le début et s'intégrant dans la trame de la société et de la culture locales. Très tôt, ils essaimèrent depuis les comptoirs phéniciens côtiers vers l'intérieur des terres, s'insérant de manière organique dans chaque tribu, chaque village, s'imprégnant de l'environnement et l'influençant en retour.



Ironie du sort : ceux qui ont su et pu survivre à tous les bouleversements qui ont secoué la région, se sont trouvés, au milieu de ce siècle, impliqués, imbriqués dans un autre phénomène historico-politique non moins étonnant que leur survie. C'est celui du retour en masse des juifs du Maghreb et d'Orient, sous l'impulsion de la vague messianico-sioniste des années 50 et 60, vers la même terre qui a vu certains de leurs lointains ancêtres, plusieurs siècles auparavant, partir à l'aventure en compagnie des intrépides marins de Tyr et Sidon. Ici semble se clore un chapitre passionnant de l'histoire des migrations en Méditerranée. Fin d'une coexistence qu'évoquent avec nostalgie ceux qui sont restés sur place, beaucoup moins ceux qui sont partis vers leur nouveau-antique destin.



Le « printemps berbère », comme a été baptisé l'éveil ethno-culturel amazigh, constitue une motivation supplémentaire pour tenter d'élucider ce phénomène d'osmose entre le Maghreb pré-islamique et les premiers représentants du monothéisme que les Berbères ont rencontrés, ce qui les a probablement préparés à adopter plus facilement l'autre version du monothéisme, celle de l'islam. Cette rencontre judéo-berbère que certains auraient tendance à décrire comme un coup de foudre, présente des aspects énigmatiques que l'absence de preuves historiques irréfutables rend encore plus obscurs. L'intérêt très marqué de la part de certains militants pour le judaïsme, qu'ils considèrent comme une composante de leur identité, est à la fois un adjuvant et un danger. Une recherche plus poussée s'impose pour en savoir plus sur les affinités, les apports mutuels et les relations réelles entre la communauté juive minoritaire qui a conservé sa pleine et entière autonomie religieuse et culturelle, et la communauté berbère majoritaire qui, malgré son islamisation totale, a cependant conservé dans son patrimoine quelques traces indélébiles de son contact avec le judaïsme bien avant l'arrivée de l'islam.



Mais qui sont les Berbères ? Ont-ils toujours vécu en Afrique du Nord et aux abords du Sahara ? L'incertitude des historiens et des archéologues, l'insuffisance de preuves épigraphiques, laissent la place libre à l'imagination qui, de toute façon et traditionnellement, s'est donné libre cours, renforcée en cela par certains écrits juifs et arabes du Moyen Age. Ces écrits font état de légendes sur l'origine « cananéenne » des Berbères, dont l'ancêtre ne serait autre que le célébre chef militaire Goliath (en berbère Jalout). Le légendaire s'imbrique ici dans l'histoire, l'interprète, la pervertit, l'idéalise, favorisant l'exploitation idéologique, culturaliste. Il faut dire qu'il y a là une sorte de revanche de la part d'une civilisation dénigrée cherchant à se réhabiliter, en minimisant ce qu'elle doit à l'environnement culturel dominant et en amplifiant la dette qu'elle pense avoir contractée vis-à-vis d'une autre, dénuée, celle-là, de toute prétention à l'hégémonie. Mais il y a davantage : outre le mythe de l'origine juive (ou cananéenne), a cours une autre thèse reconnue plus ou moins comme historique, bien qu'encore insuffisamment attestée, selon laquelle les Berbères auraient été en partie judaïsés. Les divergences à ce sujet entre historiens vont bon train, principalement quand il s'agit de la figure historico-légendaire de la Kahina.



La société berbère semble avoir été l'une des rares à n'avoir pas connu l'antisémitisme. Le droit berbère, azref, dit « coutumier », contrairement au droit musulman (et au droit juif, soit dit en passant), est tout à fait indépendant de la sphère religieuse. Il serait, par essence, « laïque » et égalitaire, et n'impose aucun statut particulier au juif, alors que la législation musulmane fixe le statut du juif (et du chrétien) en tant que dhimmi, « protégé », soumis à certaines obligations et interdictions. Le juif occupait une place bien définie dans le système socio-économique du village berbère : il remplissait généralement la fonction soit d'artisan (orfèvre, cordonnier, ferblantier), soit de commerçant, l'une et l'autre occupation pouvant être ambulantes. Aujourd'hui encore, après trente ou quarante ans, les villageois de l'Atlas et des vallées sahariennes se souviennent avec nostalgie du temps où les juifs faisaient partie du paysage, allant jusqu'à imputer à leur absence la raison de leurs misères actuelles.



Peut-on en dire autant de l'image du Berbère musulman auprès de son ex-compatriote juif ? Rien n'est moins sûr. Il y a eu là comme un refoulement chez les juifs berbères immigrés en Israël quant à leur passé, dû sans doute à plusieurs raisons : leur nouvelle identité israélienne acquise « aux dépens » de leur précédente identité, les préjugés et quolibets qui frappaient et frappent encore les « chleuhs » (même en Israël). Leurs enfants et petits-enfants, nés en Israël, sont dans l'ignorance totale du patrimoine berbère de leurs parents.



L'origine « cananéenne » supposée, ou la judaïsation probable de certaines tribus, trouve un écho dans le folklore berbère, témoin ce court poème oral :



Maman



Pourquoi ne travailles-tu pas la laine le samedi ?



C'est ainsi, mon petit



Depuis longtemps, très longtemps...



Pourtant le fqih* dit que c'est le vendredi...



Ta ta ta !



Qu'est-ce qu'il en sait le fqih,



Des gens d'il y a dix mille ans ?



(Poème paru dans la revue Tifinagh, no 2, février-mars 1994)



L'image du juif dans l'imaginaire berbère semble donc avoir été tout à fait positive, voire privilégiée, à telle enseigne que, dans les contes populaires, un rôle de choix lui est dévolu : c'est à lui que revient la tâche honorable de dénouer les situations compliquées. Autre témoignage : les vieillards du Sud marocain se souviennent des joutes poétiques avec des Imedyazen (poètes juifs). Les traces juives dans le folklore berbère se rencontrent jusque dans les rituels à caractère essentiellement musulman, tel le cérémonial de la fête de l'achoura. Celle-ci, censée commémorer l'assassinat des fils d'Ali, gendre du Prophète, comporte des aspersions d'eau qui auraient pour objet de rappeler l'épisode biblique du passage de la mer Rouge. Ces aspersions durent dix jours, la dixième nuit étant baptisée Id n'youdayen (fête des juifs) et donnant lieu à des réjouissances comportant port de masques et chants « avec accent juif » (sic).



Y a-t-il réciprocité et trouve-t-on des traces berbères encore vivantes dans l'imaginaire et le folklore des juifs maghrébins ? Cette question mérite investigation dans la mesure où sont encore en vie, principalement en Israël évidemment, des personnes âgées prêtes à évoquer les bribes de folklore berbère encore vivaces dans leur mémoire.



Il existe bel et bien une pratique traditionnelle propre, semble-t-il, aux seuls juifs du Maroc et inconnue dans les autres communautés juives, puisque ne figurant pas dans le calendrier canonique hébraïque. Il s'agit d'une journée supplémentaire, ajoutée à la fête de Pâque, qui dure ailleurs sept jours et au Maroc huit jours. Nahum Soulschz, auteur d'ouvrages sur les juifs du bassin méditerranéen, publia en hébreu en 1933, à la suite de voyages d'études effectués au début du siècle, une monographie sur la Kahina, Dahia al Kahina. Certains passages de la préface de cet ouvrage suffisent pour illustrer l'attitude apologétique de cet historien, sérieux par ailleurs :



« Le présent ouvrage n'est pas une fiction, ni le récit romantique d'un épisode ou d'un personnage historique, mais le fruit d'une recherche minutieuse et critique sur la base d'un matériau historique et folklorique sérieux et significatif que nous ont légué les écrivains arabes et les contes traditionnels africains. Les actes héroïques, ainsi que la sagesse de l'héroïne en question ont été consignés dans les écrits d'une douzaine d'auteurs. Le plus grand de ces derniers, Ibn Khaldun, homme d'Afrique, affirme que les informations contenues dans ses écrits ont été puisées par les anciens dans des sources berbères authentiques... C'est lui également qui affirme que la Kahina... et les hommes de sa tribu, les Gherraouas, pratiquaient la religion juive et que leur lieu d'origine était la Palestine. [...] j'ai découvert qu'elle appartenait à une dynastie antique de prêtres (cohen, pluriel : cohanim) qui ont été refoulés en Afrique et ont connu, là-bas, la gloire et occupé des postes de commande. Ils ont aussi introduit la culture et les traditions juives tout autour de l'immense désert du Sahara.



La vérité historique des événements rapportés ici est attestée par les meilleurs chercheurs français contemporains (Mercier, Gautier...). Les écrivains français baptisaient généralement la Kahina la « Jeanne d'Arc » d'Afrique, certains d'entre eux se laissant aller à leur imagination et, à partir de récits légendaires, créèrent des fictions romantico-érotiques n'ayant aucun fondement historique. La vérité est que le merveilleux dans la figure de la Kahina dépasse même celui de Jeanne d'Arc [...].



De fait, il est arrivé à la Kahina ce qui arriva aux tribus juives héroïques dans les steppes d'Arabie au temps de Mohamed. Passé sous silence dans les écrits juifs, l'événement nous a été transmis seulement par les écrivains arabes [...].



Ce fut là le sort de l'histoire politique du peuple juif : les lacunes laissées par nos anciens ont été comblées par des historiens étrangers de qui nous dépendons pour la connaissance de notre propre passé. [...] Les écrivains arabes ont été séduits par la vie, la sagesse et l'héroïsme de cette femme et nous ont, au surplus, transmis quelques-unes de ses paroles flamboyantes contre les envahisseurs qu'aucun Arabe n'eût pu inventer de toutes pièces. »



Trad. Shlomo Elbaz



L'autre historien, J. W. Hirschberg, est beaucoup plus circonspect à l'endroit des sources prétendûment historiques, y compris les écrits d'Ibn Khaldun. Hirschberg distingue trois écoles, trois approches : 1. ceux pour qui toute l'histoire de la Kahina n'est qu'une légende ; 2. ceux qui, au contraire, croient à l'authenticité de l'ensemble des faits ; 3. ceux qui pensent qu'autour d'un noyau historique s'est tissé un réseau d'éléments légendaires. Hirschberg se placerait lui-même dans la troisième catégorie. Quoiqu'il en soit, le débat se poursuit autour de cette figure qui continue à galvaniser les militants et à inspirer poètes et artistes de la mouvance berbère.



Disons pour conclure que l'immigration en Israël de la quasi totalité des juifs berbères a pratiquement mis fin à cette aventure passionnante de deux civilisations appartenant aux deux extrémités du monde méditerranéen qui se rencontrèrent, s'épousèrent en une osmose socio-culturelle, parallèle et complémentaire de cette autre aventure qu'était la symbiose andalouse.



La fin de cette coexistence a condamné le partenaire juif de cette « association » à perdre jusqu'au souvenir de la vie commune et de ses acquis humains, alors que le partenaire berbère - principalement l'élite militante amazigh - a plutôt tendance à rechercher (et à idéaliser quelque peu) les sources, affinités et tous signes d'affiliation susceptibles de contrebalancer le poids de l'élément arabo-islamique, l ?élément juif dont l'impact ne présuppose aucun désir de domination serait à même de nourrir l'identité berbère et d'en accentuer l'originalité.



L'expérience judéo-berbère devrait prendre sa place, aux côtés de l'expérience judéo-andalouse, dans le kaléidoscope des civilisations méditerranéennes où pourraient puiser les peuples de la région.



* Fqih : ascète musulman



Shlomo Elbaz, professeur retraité de l'Université hébraïque de Jérusalem, est né à Marrakech et vit en Israël depuis 1955. Critique littéraire, auteur d'études sur la poésie moderne (Lectures d'Anabase de St John-Perse) et de nombreux travaux sur la culture judéo-maghrébine, il milite pour la paix et dans le domaine social.





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Ils sont berbères

Jugurtha (Yougarten)




(160 av. J.-C.- 104 av. J.-C.)







Roi de Numidie (113 av. J.-C.- 104 av. J.-C.), petit-fils du roi Masinissa. Aprés la mort de son oncle Micipsa (118 av. J.-C.), qui avait succédé à Masinissa sur le trône, Jugurtha envahit les possessions du fils de Micipsa, Adherbal, et usurpa le trône. Jugurtha résista obstinément à l'intervention des Romains (111 av. J.-C.- 106 av. J.-C.). Il fut finalement battu et emmené prisonnier à Rome, où il fut exhibé lors du triomphe du général romain Sylla, en 104 av. J.-C. Jugurtha mourut en prison.

Saint Augustin




(354 - 430)







C'est le plus célèbre des écrivains africains de langue latine. Son père était païen, mais sa mère, Monique était une Berbère christianisée. Il naquit à Thagaste (Souk-Ahrase) en 354. Il fit ses études dans sa ville natale puis à Madaura (M'daourouch) et Carthage. Il fit une brève carrière de grammairien en Italie et c'est là, sous l'influence de l'évêque de Milan, Ambroise, qu'il se convertit au christianisme. Il revint en Afrique où il fut élu, en 391, évêque d'Hippone (Annaba). Il allait consacrer toute sa vie à faire l'apologie du christianisme qu'il défendit avec passion contre les hérésies, notamment le donatisme. Le livre le plus célèbre de Saint Augustin est " les Confessions " où il raconte sa vie. Dans un autre ouvrage, " la cité du Dieu ", il attaque les adversaires de l'Église et fait l'éloge de l'orthodoxie chrétienne. Il critiqua sévèrement les défauts de l'État, mais il recommanda aux chrétiens de lui obéir pour éviter les dissensions et les hérésies. Il écrivit un livre sur l'interprétation des Écritures (" La doctrine chrétienne ") et démontra, dans un autre, l'harmonie des quatre Évangiles (" Du consensus des Évangélistes "). Il rédigea des milliers de sermons et lettres, mais près de trois cents seulement ont été conservés. Ces textes, comme toute son oeuvre, révèlent un puissant écrivains, un rhétoricien et un polémiste de talent.




Massinissa


(M'mis n'Iza)







Né vers 240 av. J. C.). Roi des Numides orientaux. Élevé à Carthage, il fut d'abord l'allié des Carthaginois, avec lesquels il combattit Syphax, roi des Numides occidentaux, puis les Romains en Espagne. Vers 206, il noua des intelligences avec Scipion et seconda désormais les Romains dans leur lutte contre Carthage; grâce à leur appui, il put faire prisonnier Syphax (203), dont il épousa la femme, Sophonisbe. Scipion désapprouva ce marìage parce qu'il voulait faire paraître Sophonisbe à son triomphe mais Masinissa, pour épargner cette honte à la princesse numide, lui envoya du poison. II commanda la cavalerie à Zama, où il contribua beaucoup à la victoire (202) et devint le plus puissant souverain de l'Afrique du Nord, imposant son autorité depuis la frontière tunisienne jusqu'à la Moulouya. Ce grand roi berbère étendit largement la civilisation punique mais ouvrit aussi son royaume aux influences helléniques.
Dyhia, la Kahina


La Debora berbère



Morte en 705







" LA KAHINA " Surnom de la "reine des Aurès", Dyhia, signifiant "la Prophétesse". La Kahina régna sur plusieurs tribus de Berbères de l'Aurès, dont la sienne propre, celle des Djarawa, de 685 environ à 704 ou 705. À la fin du VIIe siècle, l'Afrique du Nord voit s'affronter trois forces : les Byzantins d'abord, solidement implantés sur les côtes, avec Carthage surtout et Septem (Ceuta) comme points d'appui ; les Arabes, ensuite, qui arrivent de l'est et tentent de pénétrer en Ifriqiyya (actuelle Tunisie) et, de là, dans tout le Maghreb (Occident) ; les Berbères habitants des lieux, groupe homogène du point de vue ethnique mais profondément divisé selon qu'ils sont nomades ou sédentaires, agriculteurs ou citadins commerçants. Carthage tombe (695) devant Hasan ibn al-Nu'man al-Ghassani, nouveau gouverneur de l'Ifriqiyya. L'empereur Léontios réussit à reprendre la ville, mais seulement pour trois ans. De son côté la Kahina parvient à refaire l'unité berbère autour de sa personne et de sa tribu. Elle écrase l'armée d'Ibn al-Nu'mân, sur les bords de la Miskiyâna (près de Tébessa) dans le Constantinois et la repousse en Tripolitaine. En 798, Ibn al-Nu'man reporte ses efforts sur Carthage qu'il enlève, mettant les Byzantins en déroute : la maîtrise des mers dans le bassin occidental de la Méditerranée passe aux Arabes. Ibn al-Nu'man fonde Tunis. Un seul obstacle se dresse encore devant l'avance des Arabes vers l'ouest : la Kahina et le royaume qu'elle a constitué au Maghreb. Âme d'une résistance intransigeante, elle aurait pratiqué la politique désespérée de la terre brûlée, saccageant le pays, détruisant les villes et brûlant les plantations pour en détourner les Arabes et les décourager. Cette politique lui aliène la population sédentaire, tant citadine (grecque et berbère) que campagnarde. Ibn al-Nu'man tire parti de cette situation, réclame et reçoit des renforts armés que le calife 'Abd al-Malik vient de lui envoyer (702) et reprend l'offensive; Certaines sources le prétendent. La bataille eut lieu à Tabarqa. La Kahina y fut vaincue et décapitée (en 704/05) au lieu dit depuis Bir al-Kahina (le puits de la Kahina). La voie vers l'Atlantique était ouverte aux Arabes. L'histoire de cette femme fougueuse et indomptable (la "Débora berbère"), a donné lieu à une considérable littérature, et de nombreux récits légendaires. Par ailleurs, si on se réfère à la tradition Juive, elle rappelle la mythique Reine Débora qui
réveille le peuple Juif et le rassemble contre la servitude (La Bible, Livre des Juges V, Cantique à Débora, l'un des plus beaux et des plus anciens Cantiques de l'Ancien Testament). Pour être tout à fait objectif, certains auteurs contestent son appartenance à la religion juive, puisqu'elle aurait pu tout à fait être de la religion berbère ancienne, qui s'était maintenu partiellement dans les Aurès. Son appartenance au Judaïsme est généralement admise.



Apulée


(vers 125 après J.C., 170)





Originaire de Madaura (M'daourouch), dans le Constantinois, il avait fait ses études à Athènes puis à Rome. Il s'installa ensuite à Carthage où il rédigea son oeuvre et acquis une grande renommée. Il rédigea de nombreux traités scientifiques (botaniques, médecine, gastronomie,...), aujourd'hui perdus. Son chef-d'oeuvre : les métamorphoses, ou l'Âne d'or, est un roman en onze livres qui raconte les aventures d'un jeune homme Lucino en voyage en Grèce. Il rencontra une sorcière et voulant se métamorphoser en oiseau, se trompa de produit et devint un âne. Désormais il allait mener la vie misérable des bêtes de somme, tout en gardant le sens du discernement. Lucino allait pouvoir, de cette façon, juger les hommes de l'extérieur. À la fin, touché par son malheur, la déesse Isis lui rendit sa forme humaine. Il renonça alors aux vanités du monde, se consacrant entièrement au culte d'Isis et de son époux Osiris.




Juba I








Roi de Numide. Fils et successeur de Hiempsal. Juba I est né en 85 av J.C. Il fut entraîné dans l'alliance avec les pompéiens contre César. Ce dernier, après avoir vaincu les pompéiens à Thapsus (46 av. J.-C.), modifia l'organisation de l'Afrique romaine en créant à l'ouest de la "Fossa regia" , avec l'ancien royaume de Numidie annexé, une "Africa nova". Les deux provinces d' "Africa vetus" et d' "Africa nova" d'abord confié à Lépide, passèrent en 36 av. J.-C. à Auguste, qui annexa le reste de la Numidie (25 av. J.-C.) et dédommagea le fils de Juba Ier, Juba II.


Juba II








Juba II, est fils de Juba I. C'est le roi de la Mauritanie (25 av J. C). En cette période les romains ont fini par annexer toute l'Afrique du nord, pour y rester pendant 4 siècles. Juba II est un Berbère romanisé, savant, et collectionneur d'objets d'art, il est élevé à la cour d'Auguste et époux de la fille de Cléopâtre.



Saint-Cyprien







Il fut d'abord un brillant rhétoricien païen, puis converti au christianisme, il devint évêque en 248. Il eut pour maître Tertullien, mais il ne fut pas, comme lui, un théoricien violent. Il fut, au contraire, un écrivain calme et mesuré, appelant à la paix, à la concorde et à l'unité de l'église. En 258, il tomba victime de la persécution de l'empereur Valérien. Son oeuvre consiste en traités de morale et en épîtres : " sur les oeuvres et les aumônes ", " de l'unité de l'église catholique " " lettres ", etc.



Abdelkerim El Khattabi




(1882-1963)







chef des Rifains, berbères du nord du Maroc. En 1921, il souleva sa tribu contre un poste militaire espagnol établi à Anoual dans la chaine de montagnes du Rif, au Maroc, s'en empara et massacra plus de 16000 soldats. Ainsi débuta, sous la direction d'Abd el-Krim, la guerre du Rif qui ne s'acheva qu'en 1926. En 1924, les Espagnols durent battre en retraite vers leurs campements, le long de la côte marocaine. Au même moment, la France revendiqua le territoire situé au sud du Rif. L'année suivante, une force militaire française conduite par le maréchal Philippe Pétain, ainsi qu'une armée espagnole, engagèrent un mouvement concerté contre les Rifains. La lutte, acharnée, dura une année au terme de laquelle les armées alliées finirent par vaincre les forces d'Abd el-Krim. Il fut déporté sur l'ile française de la Réunion de 1926 à 1947, date à laquelle le gouvernement l'autorisa à s'installer dans le sud de la France. Mais, lors de son transfert en France, il s'échappa et accepta l'offre de protection du roi d'Egypte. Depuis Le Caire, il poursuivit sa lutte pour l'indépendance de l'Afrique du Nord. Il refusa de rentrer dans son pays natal après l'indépendance (1956). Cependant, le roi Hassan II fit rapatrier sa dépouille au Maroc.
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Imazighen: l'Histoire

Histoire: Berbères




    Groupe de peuples dont on retrouve les traces, à diverses époques, depuis l'Égypte jusqu'à l'Atlantique et du Niger à la Méditerranée. Aussi loin qu'on remonte dans le passé, l'Afrique du Nord est occupée par des Berbères, connus des historiens grecs et latins sous des noms divers : Garamantes du Sahara, Maures et Sanhadjas implantés dans la zone intermédiaire Algérie-Mali-Maroc, Numides et Gétules de Tunisie et d'Algérie, Nasamons et Psyles de Lybie, ...etc. Des Phéniciens aux Romains Jusqu'à l'époque romaine, ces peuples, apparentés au moins par la langue, persévéraient dans une civilisation néolithique. Pasteurs, agriculteurs, ils vivaient divisés en tribus; la division restera un fait constant et essentiel de l'histoire berbère.A la variété originelle du peuplement, se sont superposées, au fil de l'histoire, les influences de plusieurs civilisations.Le Maroc que le seul détroit de Gibraltar sépare de l'Europe, fut au moins dès le IIIème millénaire en relation avec l'Espagne. Dès la fin du IIème millénaire av. J.-C. , les Berbères entrèrent en relation commerciales intermitentes avec les Phéniciens qui fondèrent ,vers 1100 av. J.-C., sur la côte atlantique le comptoir de Lixus (auj. Tchemmich), puis plus près du détroit, ceux de Tingis (Tanger) et d'Abyle. Les Berbères subirent ensuite l'influence de Carthage qui fonda des comptoirs sur la côte méditerranéenne. Ainsi les carthaginois, qui ont commercé plusieurs siècles avec les Berbères, leur ont apporté non seulement l'or, la vigne et certaines méthodes agricoles, mais aussi de nouveaux rites religieux. Au IIIème s. av. J.-C., sur le peuple des Massyles établis entre Constantine et l'actuelle frontière tunisienne, régnait le premier roi berbère connu Masinissa qui avec l'alliance des Romains, fonda le royaume de Numidie. En échange Massinissa apporta son aide à Scipion l'Africain contre Carthage. A la chute de Carthage, en 146 avant J.-C., les romains se sont imposés militairement dans tout le Maghreb; mais leur pénétration , limitée de surcroît à la partie nord n'a sûrement pas eu la même portée que la précédente. Les berbères et l'antiquité Romaines La province romaine d'Afrique se limitait à l'origine au territoire carthaginois annexé par Rome et borné à l'ouest par la "Fossa regia" qui, partant de Tabarka , se dirigeant vers le sud est pour atteindre la côte au sud de la ville actuelle de Sfax. A l'ouest de cette Afrique romaine, s'étendait , au IIème s. av. J.-C., le royaume de Numidie contre lequel Rome dut mener une dure guerre au temps de Jugurtha (113/105 av. J.-C.), un autre grand-chef berbère, petit fils de Massinissa. Une partie du royaume de Numidie, après la défaite de Jugurtha, fut donné par Rome au roi de Mauritanie Bocchus qui livra Jugurtha aux Romains. A l'époque des guerres civiles, le roi numide Juba Ier fut entraîné dans l'alliance avec les pompéiens contre César.Ce dernier, après avoir vaincu les pompéiens à Thapsus (46 av. J.-C.), modifia l'organisation de l'Afrique romaine en créant à l'ouest de la "Fossa regia" , avec l'ancien royaume de Numidie annexé, une "Africa nova". Les deux provinces d' "Africa vetus" et d' "Africa nova" d'abord confié à Lépide, passèrent en 36 av. J.-C. à Auguste, qui annexa le reste de la Numidie (25 av. J.-C.) et dédommagea le fils de Juba Ier, Juba II, Berbère romanisé, savant, collectionneur d'objets d'art, en lui donnant la Mauritanie. Mais celle-ci fut à son tour incorporée à l'Empire en 40 apr. J.-C. dans le but d'essayer d'étendre la domination romaine à tout le Maghreb, les Berbères se soulevèrent, obligeant finalement les Romains à se cantonner dans la partie septentrionale du Maroc actuel, où ils établirent les colonies de Tingis, Zilis, Lixus et Volubilis; la civilisation berbère se perpétuant dans les montagnes.Dès le milieu du IIIème s., l'autorité romaine fut gravement menacée par l'agitation des tribus berbères, et, en 285, Dioclétien dut ramener le "limes" romain en cette région à l'oued Loukkos, ce qui réduisait en fait la Mauritanie Tingitane à la région de Tanger, qui fut rattachée administrativement à la province espagnole de Bétique. Malgré les incessants soulèvements des tribus berbères, les romains surent donner au maghreb un remarquable essor économique, construisirent les villes de Volubilis , Tipasa, Timgad, Lambèse, Cherchell,...etc et pratiquèrent une politique d'assimilation qui ne réussit pourtant pas à faire disparaître l'originalité berbère. Les vandales qui envahirent et ruinèrent le maghreb au Vème siècle ne parvinrent pas plus à soumettre les Berbères. Le maghreb reconquis par Bélissaire (entré à Carthage après sa victoire sur Gélimer à Tricamarum en 533), resta sous l'autorité nominale de l'empire d'Orient pendant plus d'un siècle.Mais la domination byzantine se fit rapidement détester par les excès de sa fiscalité, et l' afrique du Nord tomba dans l'anarchie au VIIème siècle. Les berbères au temps des conquêtes arabes A la conquête arabe, qui commença en 647, à cette date les fidèles de Mahomed sont en Tunisie. Les arabes furent au début peu nombreux: au VIIème s., 5 000 à 10 000 combattants de Sidi Okba Ben Nafi, le premier conquérant, puis les 100 000 à 200 000 membres des tribus de Beni Hilal et Beni Soleim, qui au XIème s. achevèrent de convertir le Maghreb. Les Berbères opposèrent une longue résistance, incarnée par le chef de l'Aurès, Koçaila, puis par une femme, la Kahina, que certains historiens ont pu surnommer la Jeanne d'Arc berbère (vers 695). Sans doute les Berbères devaient-ils, au cours du VIIIème s., se convertir massivement à l'islam: en 711 un groupe de Berbères fraichement convertis passent sous les ordres de Tariq le détroit de Gibraltar. Mais leur résistance continua de s'exprimer par leur adhésion à l'hérésie kharidjite , ce qui déclencha en 740, une nouvelle révolte. Les Arabes ne parvinrent à rétablir la situation qu'à partir de 761. Renonçant alors à la politique d'exactions des débuts de la conquête, ils laissèrent s'épanouir le particularisme berbère dans les royaumes des Idrissides , des Aghlabides et de Tahert . Cependant l'entente ne devait pas durer longtemps entre Arabes et Berbères: à la fin du IXème s. , ceux-ci se rallièrent à une nouvelle hérésie religieuse, le chiisme, très différente du kharidjisme, mais qui leur permettait d'exprimer leur soif d'indépendance. Cependant, après le départ des Fatimides pour Le Caire et les ravages de l'invasion hilalienne, c'est au nom du sunnisme orthodoxe que la réaction des Berbères s'exprima, au XIème s., avec les Almoravides , puis avec les Almohades . Ces derniers réalisèrent - fait unique dans l'histoire - l'unité du Maghreb, mais, au XIIIème s., l'Empire almohade commença à se fractionner pour donner naissance à de nouvelles dynasties berbères, les Mérinides de Fès, les Abdelwadides de Tlemcen, les Hafsides de Tunis. Tout en opposant aux envahisseurs successifs des résistances farouches, les Berbères seront rarement capables de former des Etats organisés: ils se latiniseront, avant de s'islamiser, mais en affirmant leur particularité à travers des civilisations d'emprunt. Les berbères dans le monde d'aujourd'hui On ne peut après ce que l'on vient de lire nier l'existence d'une certaine authenticité berbère: il existe au Maghreb un particularisme berbère comme il existe en France un particularisme corse ou breton. Dans trois des Etats d'Afrique du Nord, les berbèrophones ont presque disparu : en Libye où ils ne survivent que dans le djebel Nafoussa, en Tunisie où ils peuplent une douzaine de villages épars à Djerba et autour des Matmata, en Mauritanie où subsistent 2 ou 3 tribus dans la région de Nouakchott. Mais ils représentent env. 50 % de la population marocaine où ils sont essentiellement concentrés dans le Rif, l'Atlas, le Sous. En Algérie ils sont assez fortement implantés en Kabylie, dans l'Aurès avec les villages chaouias, les cités du Mzab et les tribus touaregs de l'extrême Sud sont des Berbères métissés de Noirs. L'affirmation culturelle berbère date surtout de la constitution des États indépendants du Maghreb. Les nouveaux pouvoirs ont cherché plutôt à réaliser l'unité nationale qu'à aider les aspirations régionalistes. Leur adhésion à la Ligue arabe, leur politique d'arabisation fondée sur une scolarisation intensive ont suscité un sursaut berbère. Celui-ci s'est manifesté, en 1976, lors du projet algérien de charte nationale qui ignorait volontairement l'identité berbère. Tizi-Ouzou fut le siège de plusieurs manifestations violentes depuis 1980.Les berbèrophones ne se satisfaisaient pas du seul département "Cultures et dialectes populaires" de l'université d'Alger et nombreux étaient ceux qui réclamaient l'introduction du berbère à l'école. Mais la revendication culturelle des Berbères ne semble pas faire barrière à la notion politique et économique du "grand Maghreb".
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Sunday, February 27, 2011

محاضرة للعلامة محمد المختار السوسي

ماضـــــي ســــــوس العلمـــــــيمحاضرة للعلامة محمد المختار السوسي







محاضرة للعلامة محمد المختار السوسي





في إطار نشرنا لوثائق خزانة العلامة محمد المختار السوسي، ارتأينا هذه المرة أن نأتي بنص المحاضرة القيمة التي كان قد ألقاها وهو آنذاك وزيرا للأوقاف بمناسبة التدشين وبداية الدراسة في المعهد الإسلامي بحاضرة سوس مدينة تارودانت (1956 ـ 1957م)، وقد ألقاها رحمه الله بالجامع الكبير، حيث كانت تقام الدروس مؤقتا في انتظار إتمام بناية المعهد.



بسم الله الرحمن الرحيم



الحمد لله والصلاة والسلام على مولانا رسول الله





أيها المستمعون الكرام:





{يرفع الله الذين آمنوا منكم والذين أوتوا العلم درجات، هل يستوي الذين يعلمون والذين لا يعلمون}.



جاء الإسلام على فترة من الرسل أعظم حادث في تاريخ الإنسانية، فكان محور كل ما أتى به من إقامة الحق، ومن الدعوة إلى تآلف القلوب، ومن عمارة الأرض بالعدل والإحسان، يحوم حول العلم، علم القلوب، علم العقيدة، علم الألسنة، علم القضاء، وعلم الاستفادة من خبايا الأرض ومن مكنونات الطبيعة، علم كل ما يمكن لعقل الإنسان أن يدركه فينتفع به في حياته الأولى، وفي حياته الأخرى، فترى كل صقع ينضوي تحت راية الإسلام يقبل تلقائيا بدافع عقيدة الإيمان إلى محل علم كيفما كان، فيلتهم علم فلاسفة اليونان والهند والكلدان، كما يلتهم علم شرائع الأديان، بنية خالصة تعرف مبادئ الإسلام كيف تؤسس الاهتبال بها في صدور معتنقيهم، فتراهم يتسابقون إلى الارتواء من معينه بدوا وحضرا، حتى ليعد ذلك من غرائب التاريخ.



فهذا قطرنا السعيد المغرب الأقصى أكبر آية في ذلك، ألم تسابق أطراف بواديه حواضره في الميدان العلمي، من أوائل القرن الثاني الهجري، فهلم جرا، فهذه سجلماسة التي بذر فيها البذرة الأولى من العلم العربي، بعض أصحاب عكرمة مولى عبد الله بن عباس، ثم سرعان ما صار ذلك البسيط مدرسة علمية زاخرة بالأفذاذ، ثم لم ينقطع ذلك إلا من قريب، وهذه درعة، من ذا الذي يجهل مكانتها في المعارف منذ القرون الأولى، إلى ما بعدها، فكم جهبذ نشأ في ذلك الوادي، وكم فطحل عظيم يعرفه التاريخ هناك، خصوصا منذ انبعث في جوه معهد (تامكروت) الذي كان أحقابا يصدر الواردين حتى يضربوا بعضهم فيؤوبون وهم يتدفقون معارف وإرشادا ونصحا للعباد، وقل مثل ذلك عن الأطلس منبت الدلائيين، ومتبوأ رجال الحمزاوية والتنغملتية، ومثل ذلك عن تادلة حيث كان في القرن الثالث زهاء أربعين معهدا إلى الآن، ورثها كلها معهد أبي الجعد أخيرا، وقل مثل ذلك في جبالة وفي الريف وما إليهما، وكل هذا عند المطلعين أشهر من نار على علم، ومتى احتاج النهار إلى دليل.



وأما هذه الجهة السوسية، فإنها وإن تأخرت قليلا عن النهضات العلمية المذكورة في القرون الأولى عن تافيلالت وعن درعة وعن تادلة وعن جبالة، فإن مجدها العلمي ظهر منذ مفتتح القرن الخامس، فتتابعت حلقات وحلقات من المعاهد العلمية، تتكاثر شيئا فشيئا حتى ناهزت في القرن الماضي مائتين ما بين كبير وصغير، تدرس فيها كلها علوم العربية، ولا يخفى عند المطلعين أن أول معهد يعرفه التاريخ في بادية المغرب كمدرسة خاصة مذكورة، هو معهد سيدي وكاك المتوفى نحو 445 هـ، ومن هذا المعهد درج عبد الله بن ياسين، الناشئ في تمنرت التي توجد الآن إزاء مركز فم الحصن، وقد قرأنا في تاريخ ابن خلدون ما يدل على أن هناك مع وكاك في جزولة حركة علمية يرأسها علماء دينيون استقدموا ابن ياسين من الصحراء ليجمع شمل شمال إفريقية، ثم اندفعت حلبة أخرى إلى الميدان في القرن السادس، فذكر من افذاذها محمد بن الأمان الجزولي، المشهور بعزوفه عن المناصب، ومعاصروه سالم بن سلامة الروداني ووزكان الجزولي الصرير، من أصحاب أبي بكر المعافري، وأبو عيسى الجزولي النحوي، صاحب الكراسة المشهورة في النحو، وشارح ديوان المتنبي، ومحمد بن تومرت، الداهية الذي قلب دولة إلى دولة، وعقائده وعزائمه معلومة.



ثم في القرن السابع برز أبو يحيا الكرسيفي، المتخرج بعلماء الأندلس، بعدما أخذ عن علماء أسرته العلمية، كعمه سعيد بن نعمان، ثم كانت وصايته لأولاده ألا يشتغلوا أبدا إلا في ميدان المعارف، كما كان إذ ذاك عبد الرزاق الجزولي من أصحاب الشيخ أبي مدين، ثم جلى في الميدان كثيرون كعبد الرحمن بن عفان الجزولي، صاحب الشروح على الرسالة وعلى المدونة، ثم محمد بن سليمان الجزولي العلامة الرحالة، والشيخ محمد بن سليمان الجزولي العلامة الصوفي الحافظ للأصلين أحد السبعة الرجال بمراكش، وخالد بن يحيى الكرسيفي، وعبد الواحد الوادنوني الركراكي، شارح المدونة، وحسين الشوشاوي، شارح التنقيح للفرافي، وشارح مورد الظمآن، وداود التتلتي التملي، صاحب الفقهيات المعروفة، وسعيد الكرامي صاحب المؤلفات الموجودة في الفقه والنحو والتنجيم والقراءات، وأخيه عبد الرحمن شارح التلقين والبرهانية السلاليكية، وإبراهيم بن بلقاسم السملالي، الحيسوبي المؤلف في الحساب، ومحمد بن إبراهيم أبراغ الإيفراني، المؤلف في النحو والبيان، وكثيرين أمثالهم من الأفذاذ الذي ازدان
بهم القرن الثامن والتاسع.




وأما ما بعدهما من القرون فقد أتى الوادي فطم على القرى كما يقولون، فإن كان في تلك القرون يعدون بالعشرات فإن من بعدهم يعدون بالمئات، فإن العلم انتشر في القبائل انتشارا عجيبا، فكلهم درسوا وألفوا، وناهيك بالشيخ محمد ـ فتحا ـ بن إبراهيم التامانارتي، من أبطال الجهاد في معارك البريجة بالجديدة، مدرسا ومؤلفا ومرشدا، وبابنه إبراهيم شارح منظومة ابن زكري، وبالعلامة أحمد التزركيني الإيسي، يعسوب عصره في التحقيق، وابن يعقوب الإيسي، الذي فاز من بابا السوداني بالثناء المعطر، وبالإمام الحسن بن عثمان، الذي أجزأت به فاس يوم خرجته على يد الونشريسي وابن غازي، وبالبارع في الفنون، خصوصا المنطق، الرحالة الحاج عمرو بن يعزى السملالي، وبالنحوي العجيب صاحب كتاب سيبويه محمد ـ فتحا ـ بن إبراهيم البعقيلي، وبحسين بن داود التغاتيني شارح الرسالة والتلقين وبيوع ابن جماعة، وبالأديب أبي بكر بن أحمد التملي، شارح مقصورة المكودي، وبالأديب علي بن محمد التلكاتي، المترسل الشهير، وبمحمد الجزولي التملي، نزيل درعة، والد الرحالة صاحب النفحة المسكية، إلى غيرهم من الأعلام في القرن العاشر، ثم تلتهم طبقة أوسع منها عددا ومعارف، كالعلامة الزاهد أحمد البوسعيدي، صاحب المؤلفات المشهورة، وشيخه عبد الله بن سعيد بن عبد المنعم، آية الآيات في العلم والسنة ومحاسبة النفس، الذي أبقى مؤلفات شتى، ومحمد بن علي الهوزالي، النابغة شارح ديوان المتنبي، وسعيد بن إبراهيم العباسي، جد الأسرة العباسية التي تفنن علماؤها في التأليف، في الأجيال بعده، ومحمد بن الحسن اللكوسي، ناظم النقاية، وصاحب مؤلف في الحلى والشيات، ومحمد بن سعيد المرغيتي المؤلف في السيرة والفلك، وعبد الله بن سعيد الثخفستي، المؤلف في المناسخات وغيرها، والشيخ عبد الله بن يعقوب، وصنوه علي بن أحمد الرسموكي التوأمين تأليفا وتدريسا وإرشادا وشهرة، وعبد العزيز الرسموكي، ناظم المغني، وصاحب مؤلف حول كتاب الجوهر في اللغة، وعبد الرحمن التامانارتي مؤلف الفوائد الجمة وغيرها، وعلي بن احمد صاحب البرجيات إلى غيرهم إلى غيرهم من أهل ذلك القرن الذي يعد عن حق عصرا ذهبيا في هذا القطر السوسي.



ثم جاء القرن الثاني عشر بالمؤلفين الكبار، كأمثال أحمد الصوابي وأحمد العباسي، وأحمد بن عبد الله الكرسيفي وإبراهيم بن محمد الصوابي وأحمد أحزي وإبراهيم الأدوزي، وأحمد بن سليمان الرسموكي، الماهر في مؤلفاته الشتى، وداود بن علي الكرامي وأحمد بن عبد الله الأسغركيسي وعبد الله الجشتيمي ومحمد بن محمد الوسخيني وعبد الله بن يبورك التمليليني ومحمد بن علي الهوزالي وأحمد بن إبراهيم الركني، ومحمد بن مبارك المحجوبي ويحيا بن محمد الأنكضائي والشيخ الحضيكي، ومحمد ـ فتحا ـ بن يحيا الأزاريفي وأحمد بن يوسف الوولتي الططائي، ولكل من هؤلاء ومعاصريهم الكثيرين سعي مشكور في التأليف وأعمال خالدة في التعليم في المدارس.



وأما في القرن الثالث عشر، فحدث عن البحر ولا حرج، فهناك محمد بن الحسن التغزفتي وعمر بن عبد العزيز الأرغي، ومحمد بن علي الرسموكي، ومحمد بن محمد بن الحسن الحامدي، وعبد الله بن الحضيكي، قرين الرهوني في مباحثته مع بناني في حاشيته الزرقاني، وكتب الطب ككتاب الزهراوي، الذي كان يحفظه، والذي يمليه في تدريسه، وأخوه أحمد ومحمد بن الطيفور الأسغركيسي، والحسن بن الطيفور السمكني ومحمد بن عمر الدغوغي، ومحمد بن إبراهيم أعجلي، وسيدي أحمد أنجار، وسيدي سعيد الشريف، وسيدي أحمد أوجمل وسيدي إبراهيم الأسقالي التناني، وعبد الله البوشكري، ومحمد الططائي من آل حسين، وعبد الرحمن التغرغرتي محشي البخاري، ومحمد بن إبراهيم الأمزّاوري، محشيه أيضا، ومحمد بن عبد الرحمن الادكلي محشي ابن بطال على البخاري، ومحمد بن إبراهيم النظيفي، شارح الهدية في الطب، ومحمد بن علي الأكلويي، شارح الألفية العراقية في السيرة، وإبراهيم الأكراري، شارح الاستعارات، وآخرون فآخرون ممن لا تزال النسخ الأولى من مؤلفاتهم طرية المداد، ولا تزال اخبارهم القريبة تتداول في كل ناد، وفي كل مدارسهم التي تجاروا فيها بالمطهمات الجياد، فمن منكم يجهل عبد الرحمن الجشتيمي ومحمد بن أحمد، والعربي بن إبراهيم الأدوزي، والشيخ أحمد التمكدشتي ووارث سره وأعماله سيدي الحسْن، والعلامة محمد أجمي نزيل الحمراء، بل من يجهل سيدي محمد بن إبراهيم التامانارتي، ثم التنكرتي، وسيدي علي بن سعيد اليعقوبي، وولده سيدي محمد، شارح منهج الزقاق، وسيدي محمد ابن القاضي الأدكلي التملي، وأمثالهم من أساطين علماء سوس في القرن الماضي الذي هم أشياخ أشياخنا ممن ازدهرت مؤلفاتهم، وطفحت المدارس بهم حتى كان عدد الذين يعج بهم معهد تمكيدشت يصل إلى رقم عال من المئات، وحسبك أن تعرف أن في مدرسة أدوز يوم توفي عميدها العربي بن إبراهيم سنة 1286 هـ ما يربو على مائتين، وهي مدرسة ثانوية، فقس عليها كل أمثالها، وعلى هذه الوثيرة كانت مدرسة بونعمان في عهد سيدي مسعود وابنه محمد.



وأما في قرننا هذا الذي شاهدنا فيه بعد صدره نقصان الهمم وفتور العزائم، فبحسبك ان تعرف أنه لا يزال يوجد في مدارس بعقيلة ورسموكة وآيت حامد وأملن وآيت صواب وسملالة وإيلغ وإيلالن وهشتوكة وآيت جرار وبونعمان وسيدي بوعبدلي والأخصاص وإفران ووادي سوس مما حوالي تارودانت وسكتانة والفيحاء، حلقات علمية يجد فيها الطلبة ما ينقع غلتهم، فهذا مسعود المعدري وابنه المؤلف المدرس الكبير محمد بن مسعود الفحل الذي لا يجدع أنفه، ومحمد بن العربي وعبد العزيز والمحفوظ الأدوزيون المشاهير في عالمي التأليف والتخريج،وشيخنا الطاهر بن محمد الشاعر المفلق والعربي السمكني وسيدي الحسين ببيس ومحمد بن عبد الله وأخوه علي بن عبد الله الإلغيان، والشيخ أحمد الجشتيمي، والحاج محمد اليزيدي وولده أحمد وابن عبد الملك اليزيدي التوضوئي النحوي، وعبد الله اليفتركاوي وعبد الرحمان البشواري وولده الحاج عابد وسيدي الحاج علي التفلعزتي وسيدي الحاج عبد الحميد النحوي، وسيدي محمد أعبو، والحاج مسعود الوفقاوي وسيدي محمد بن عبد الله الأقريضي، وأخوه سيدي الحاج أحمد وسيدي امبارك البعقيلي ومحمد بن أحمد الرفاكي المؤرخ، وسيدي الحسين اليعقوبي وسيدي الحاج أحمد بن موسى الططائي، فلهؤلاء ونظرائهم ممن ضحوا بالنفس والنفيس في سبيل التعليم وفي ميادين التأليف حتى أوصلوا الأمانة إلى جيلنا هذا يرجع الفضل في تسلسل معارف الأسلاف إليكم أيها الأخلاف البررة.



تلك نظرة خاطفة ألقيت على تلك القرون التي حملت إلينا في طياتها ما تشمخ به الآن يا ابن هذا العصر، أفلا تترحم على تلك النفوس النشيطة الطاهرة التي حافظت على الأمانة العربية الإسلامية حتى وصلت إليك نقية يا ابن القرن العشرين.



على اننا لا ننسى ما للأدب السوسي أيضا إزاء أولئك النحويين واللغويين والفقهاء والفرظيين، فكيف ننسى محمد بن عيسى التملي، القائل لأميره أحمد الذهبي المنصور يصف وقوفه في وقعة (تينزرت) الموجودة في أرباض مدينتنا هذه:



هو الغيث والبحر الغطمطم في الندى



وليث إذا جد الطعان هصور



يفوق السهام عزمه وانبعاثه



ويقصو عنه في الثبات ثبير



فاجابه المنصور إذ ذاك والحرب قائمة منشدا بيتي أبي فراس المشهورين:



ونحن اناس لا توسط عندنا



لنا الصدر دون العالمين أو القبر



تهون علينا في المعالي نفوسنا



ومن يخطب الحسنا لم يغله المهر



أم كيف تنسى سعيد بن علي التلكاتي، الشاعر البليغ، أم كيف تنسى موسى الوجاني القائل:



وليل مثل خافية الغراب



عليه من ملاءات الشباب



وأنجم جوه متلفعات



بأردية السواد من السحاب



قطعت إلى الصباح بغانيات



وأقداح تشعشع بالشـــــــراب



فقد سمعت هذه الجولة حول بعض أقطاب العلوم العربية في سوس، متعمدين ألا نذكر إلا بعض الذين اشتهروا بالتأليف والتدريس في غير تارودانت، متنكبين ذكر المفتين ومطلق العلماء، وأما علماء تارودانت الذين بنوا مجدها الخالد، فإليهم وإليها يساق الحديث.



لا ريب أن الحركة العلمية التي غمرت كل أرجاء سوس منذ القرن الخامس، كان لهذه المدينة نصيب وافر لكونها عاصمة لسوس، ومنها وإليها كل الأعمال الإدارية، وهل يمكن أن تخلو من القرن الرابع، عهد من يسمى أحمد بن إدريس، حامل راية النحلة البجلية المشهورة في تارودانت إذ ذاك، كما ذكره ابن حزم في كتابه ''الملل والنحل''، هل يمكن أن تخلو من علماء أمثاله، لا سيما في القرون الخامس والسادس والسابع والثامن والتاسع، وإن لم يتيسر للمؤرخ أن يلم بحقيقة ذلك بتفصيل كما يقتضيه المقام، وأما من مضى منها منذ تجدد بناء المدينة على يد محمد الشيخ السعدي، فنحن منهم على يقين، أفنجهل الأمواج الدراسية التي كانت تتموج هنا من أواسط القرن العاشر على يد سعيد الهوزالي، وعمه أحمد بن مسعود الهوزالي، وأبي القاسم ابنه، وابن أسرتهم منصور بن أحمد، وأحمد بن منصور ومحمد بن علي، الشاعر النابغة، ومحمد بن الوقاد التلمساني، أخطب معاصريه، وولده عبد الرحمن، وهم من أحفاد أبي بكر بن العربي المعافري وعبد الرحمن البعقيلي الفلكي الشهير، وعبد الرحمان التامانارتي، وأحمد بن محمد التامانارتي، وولديه أحمد ومحمد وحفيدهم المحجوب، وأحمد بن أحمد الروداني وعبد الله بن عبد الرحمن الدرعي، وعبد الله أبي مدين الدرعي الرحالة، وإبراهيم بن بلقاسم الروداني وعبد المجيد الفاسي، نزيل تارودانت ومدرسها، ومحمد بن هاشم ويحيا الوريكي، وعمر الوقاشي التطواني، نزيل هذه المدينة ومدرسها، وهو من أفذاذ عصره، وفيها توفي نحو 1156 هـ.



فهؤلاء ومعاصروهم زخرت هذه المدينة بالمعارف في العاشر والقرنين بعده، ثم جاء أحمد الهوزيوي وطبقته وتلاميذهم في الثالث عشر، فتلقوا هذه الراية باليمين في حلبة تضم عبد الله الخياطي التملي، والقاضي محمد بن صالح وأحمد الدرعي الرحالة، ومحمد بن أحمد وأخاه محمد التتكيين، ومحمد بن عبد الرحمن الشريف الفاسي،نزيل هذه المدينة ومدرسها، وابن سالم، والقضاة التمليون محمدا والطيب وعبد الكريم والمحفوظ الكرسيفي والمحفوظ الرسموكي ومحمدا الجراري، ومحمدا الولتيتي وعلي بن الحسين الكيكي ومحمد بن سعيد الإيلالني ومحمدا النجار، فبهؤلاء ومعاصريهم امتد حبل المعارف في هذه المدينة، ولكن لم يكد القرن الماضي ينصرم حتى صار ظل المعارف يتقلص شيئا فشيئا، فصار المدرسون الكبار يعدون بالأصابع بعد أن كانوا يعدون بالعشرات، وذلك من أجل القضاة التمليين الذين لا يشجعون العلوم، ولذلك لم يكد صدر هذا القرن الرابع عشر يمض حتى أقفر المعهد الروداني من الدراسة إلا من بعض أناس قليلين يجولون جولات ضيقة لم تجد شيئا، فلولا الأستاذ أحمد أمزركو، ثم الأستاذ أحمد بن المسلوت، وقليلون من معاصريهم لأقفر المكان من كل دراسة منذ دخل هذا القرن.



وبعد فهذه نظرة خاطفة ألقيت على ماضي سوس العلمي وعلى ما اشتهرت به هذه المدينة، ولم نذكر إلا بعض المشاهير من أساطين التدريس والتأليف، والمطلعون يعرفون هذا حق العلم، وأما لو ذهبنا لاستقصاء كل المشاهير من السوسيين البارزين بعلومهم ومؤلفاتهم في سوس وفي غير سوس، في مراكش وفاس وتونس ومصر والحجاز والشام، بله بوادي المغرب من درعة وتافيلالت والأطلس ودكالة والشاوية، لاحتجنا إلى وقت أوسع من وقتنا، وفي ذلك مؤلفات تتكلم فيها الأرقام في كل قرن، وترفع الآثار شهادتها التي تقطع جهيزتها قول كل خطيب، ''قل هاتوا برهانكم إن كنتم صادقين''، نقول هذا لمن يحسب أننا لبسنا ثوبي زور وتشبعنا بما ليس بموجود، وما يوم حليمة بسر:



ومن يقل قوَّله أو زوره



قلت له الإمام تحت الشجرة



على أننا إن ذكرنا أن مدارس سوس العتيقة بلغت زهاء مائتين في الأزمان الغابرة، أفلا يؤيد ما نقول ما نراه الآن من معجزة نلمسها بأيدينا، فهذه سوس تبني الآن في سنة واحدة، بل في شهور متعددة أزيد وأزيد من مائتي مدرسة قروية عصرية، زيادة على هذا المعهد الكبير الذي نحن فيه الآن في مدينتنا هذه، وزيادة على صنوه الذي سنقف أيضا في مفتتح عهده في مدينة أكادير عن قريب إن شاء الله.



فإلى الأمام إلى الامام أيها الإخوان السوسيون، فإن المجد العلمي في الانتظار، وإن المستقبل الزاهر ليفتح لكم أبوابه على مصراعيها، فلئن كانت مدرستكم من تمكدشت أسست في خارج سوس مدرسة في قبيلة مزوضة في الحوز، ثم ولدت هذه المدرسة المزوضية علماء أسسوا عشرات من المدارس في القرن الماضي، وفي صدر هذا القرن في قبائل الحوز، فقد كانت المنة الكبرى في فترة من فترات عصوركم الزاهرة، مدرسة تمكروت الناصرية التي كانت منذ القرن الثاني عشر توالي إلى سوس من المتخرجين منها من أسسوا مدارس أدوز ومدرسة الحضيكي وتمكدشت ومدرسة أكشتيم وأمثالها.



فهكذا المغرب جسم واحد مشتبك المنافع، فكما يستمد بعضه من بعض أمس من سوس إلى فاس أو إلى مراكش وإلى تمكروت أو إلى الدلائيين أو إلى جبالة، كذلك تعدد الكرة اليوم، فلا نحب إلا أن تنهض أنحاء المغرب كلها على السواء، فالقطر كتلة موحدة ليس بعضين، وأهله شعب واحد ليس بعزين، فلا عرب ولا عجم ولا حواضر ولا بواد ولا سوسي ولا اطلسي، فالكل مذاب في بوتقة واحدة، والجميع صف واحد وراء القائد الوحيد أبي هذه النهضة المباركة سيدي محمد بن يوسف نصره الله.



إيه أيها الإخوة السوسيون، أنتم سمعتم عن فقهائكم وعن علمائكم اللغويين والنحويين، ولكن لم تسمعوا عن أدبائكم الذين أعرف أنكم تتطلعون إلى معرفتهم أيضا، وسنحاول في فرصة اخرى لعلها قريبة أن نجول حول آدابهم العربية جولة ثانية إن شاء الله، وإن غدا لناظره لقريب.



وبعد، فإليكم أيها التلاميذ الذين أقف أمامهم ممن اجتمعوا من كل قرى سوس أمد يدي طالبا منكم بكل إلحاح أن تعرفوا انكم ستكونون ورثة هؤلاء العلماء الذين سمعتم ذكرهم، فكونوا خير خلف لخير سلف وحافظوا على مكانة العالم السوسي بكل ما اشتهر به من الأخلاق الزكية والتواضع والتفنن في العلوم، والتدين التام الذي يظهر من المحافظة على شعائر الإسلام، ولكم في أخلاق إمامنا المنصور بالله خير قدوة، وستكونون من أساطين عصركم في معاهد العلوم في وقتكم، فبلغوهم أنكم ما توجهتم هذا التوجه إلا امثتالا لأوامر المسلم الغيور العربي المبين، ملكنا الشهم محمد بن يوسف، ناصر الحق بالحق، والهادي بتعاليم الإسلام إلى سواء السبيل.



والسلام عليكم ورحمة الله تعالى وبركاته



محمد المختار السوسي





رضى الله عبد الوافي المختار السوسي







[right]وفي هذا الإطار فإن نص المحاضرة القيمة التي كان المختار السوسي رحمه الله ، وهو آنذاك وزيرا للأوقاف، قد ألقاها يوم افتتاح وتدشين دروس المعهد الإسلامي بتارودانت، مفتتح أول السنة الدراسية (56 ـ57) بالجامع الكبير بالمدينة، وهذه المحاضرة عبارة عن درس توجيهي أشاد فيه بماضي سوس العلمي بصفة عامة وبماضي تارودانت بصفة خاصة، وأكد فيها لطلبة المعهد أن يبذلوا جهودهم لربط الماضي بالحاضر واقتفاء أثر من سبقوهم من العلماء والفقهاء[/right]

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Saturday, February 26, 2011

History of Islamic Caligraphy

History of Islamic Calligraphy


Islamic calligraphy is the beautiful writing of the Arabic script. It is has been the main Islamic art since the Quran's revelation (610 AD). It has helped and continues to help preserve the beautiful words of the Quran. The Muslim scribes of the time recorded the Quranic text and many of the Muslim's memoriesed it. Images of living beings are not aloud to be drawn in Islam so the text is very precious.



Nabatean script was the recorded earliest form of pre-Arabic script. The early Arabs, called the Nabatean's, are said to have developed the Aramaic script, also known as the north Arabic script, during around the 5th century. It became very popular and swept to the rest of the ancient middle east in around 9 BCE. Ammonite and Aramaic were languages that used the Aramaic script.




As the Aramaic language and writing evolved, the Arabic script took over and started from around 500AD, which was the first recorded Arabic alphabet. There are around roughly 20 languages all spoken today that writes in the Arabic script. As the time went on, the Aramaic dictionary was developing leading to the Arabic alphabet, evolving and becoming the most widespread writing system worldwide.



There are many types of cursive scripts used in Islamic calligraphy one being; The 'kufic script' also known as the 'Kufi script'. This scrip became popular in the 10th century, and although the script was known much earlier, it was not developed good enough until that time.




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Atlass: L architecture berbere dans le sud marocain

Atlass: L architecture berbere dans le sud marocain: "Depuis toujours, au Maroc, les berbères du sud pratiquent l’art de construire, selon des techniques ancestrales, un type d’habitat or..."

Atlass: Berber land( Berer culture)

Atlass: Berber land( Berer culture): "Berber Land(Omar Ziniti) Old Berber Man, are often wise giving advice concerning everyday life details activities concerns. They are expert..."

How to protect mother EARTH( Recycling)

Aluminum Recycling Facts


A used aluminum can is recycled and back on the grocery shelf as a new can, in as little as 60 days. That's closed loop recycling at its finest!


Used aluminum beverage cans are the most recycled item in the U.S., but other types of aluminum, such as siding, gutters, car components, storm window frames, and lawn furniture can also be recycled.

Recycling one aluminum can saves enough energy to run a TV for three hours -- or the equivalent of a half a gallon of gasoline.

More aluminum goes into beverage cans than any other product.

Because so many of them are recycled, aluminum cans account for less than 1% of the total U.S. waste stream, according to EPA estimates.

An aluminum can that is thrown away will still be a can 500 years from now!

There is no limit to the amount of times an aluminum can be recycled.

We use over 80,000,000,000 aluminum soda cans every year.

At one time, aluminum was more valuable than gold!

A 60-watt light bulb can be run for over a day on the amount of energy saved by recycling 1 pound of steel. In one year in the United States, the recycling of steel saves enough energy to heat and light 18,000,000 homes!

Paper Recycling Facts


To produce each week's Sunday newspapers, 500,000 trees must be cut down.


Recycling a single run of the Sunday New York Times would save 75,000 trees.

If all our newspaper was recycled, we could save about 250,000,000 trees each year!

If every American recycled just one-tenth of their newspapers, we would save about 25,000,000 trees a year.

If you had a 15-year-old tree and made it into paper grocery bags, you'd get about 700 of them. A busy supermarket could use all of them in under an hour! This means in one year, one supermarket can go through over 6 million paper bags! Imagine how many supermarkets there are just in the United States!!!

The average American uses seven trees a year in paper, wood, and other products made from trees. This amounts to about 2,000,000,000 trees per year!

The amount of wood and paper we throw away each year is enough to heat 50,000,000 homes for 20 years.

Approximately 1 billion trees worth of paper are thrown away every year in the U.S.

Americans use 85,000,000 tons of paper a year; about 680 pounds per person.

The average household throws away 13,000 separate pieces of paper each year. Most is packaging and junk mail.

In 1993, U.S. paper recovery saved more than 90,000,000 cubic yards of landfill space.


Each ton (2000 pounds) of recycled paper can save 17 trees, 380 gallons of oil, three cubic yards of landfill space, 4000 kilowatts of energy, and 7000 gallons of water. This represents a 64% energy savings, a 58% water savings, and 60 pounds less of air pollution!

The 17 trees saved (above) can absorb a total of 250 pounds of carbon dioxide from the air each year. Burning that same ton of paper would create 1500 pounds of carbon dioxide.

The construction costs of a paper mill designed to use waste paper is 50 to 80% less than the cost of a mill using new pulp.


Plastic Recycling Facts


Americans use 2,500,000 plastic bottles every hour! Most of them are thrown away!


Plastic bags and other plastic garbage thrown into the ocean kill as many as 1,000,000 sea creatures every year!

Recycling plastic saves twice as much energy as burning it in an incinerator.

Americans throw away 25,000,000,000 Styrofoam coffee cups every year.

Glass Recycling Facts


Every month, we throw out enough glass bottles and jars to fill up a giant skyscraper. All of these jars are recyclable!


The energy saved from recycling one glass bottle can run a 100-watt light bulb for four hours or a compact fluorescent bulb for 20 hours. It also causes 20% less air pollution and 50% less water pollution than when a new bottle is made from raw materials.

A modern glass bottle would take 4000 years or more to decompose -- and even longer if it's in the landfill.

Mining and transporting raw materials for glass produces about 385 pounds of waste for every ton of glass that is made. If recycled glass is substituted for half of the raw materials, the waste is cut by more than 80%.

Solid Waste and Landfills


About one-third of an average dump is made up of packaging material!


Every year, each American throws out about 1,200 pounds of organic garbage that can be composted.

The U.S. is the #1 trash-producing country in the world at 1,609 pounds per person per year. This means that 5% of the world's people generate 40% of the world's waste.

The highest point in Hamilton County, Ohio (near Cincinnati) is "Mount Rumpke." It is actually a mountain of trash at the Rumpke sanitary landfill towering 1045 ft. above sea level.

The US population discards each year 16,000,000,000 diapers, 1,600,000,000 pens, 2,000,000,000 razor blades, 220,000,000 car tires, and enough aluminum to rebuild the US commercial air fleet four times over.

Out of every $10 spent buying things, $1 (10%) goes for packaging that is thrown away. Packaging represents about 65% of household trash.

On average, it costs $30 per ton to recycle trash, $50 to send it to the landfill, and $65 to $75 to incinerate it.

Miscellaneous Recycling Facts

An estimated 80,000,000 Hershey's Kisses are wrapped each day, using enough aluminum foil to cover over 50 acres of space -- that's almost 40 football fields. All that foil is recyclable, but not many people realize it.


Rainforests are being cut down at the rate of 100 acres per minute!

A single quart of motor oil, if disposed of improperly, can contaminate up to 2,000,000 gallons of fresh water.

Motor oil never wears out, it just gets dirty. Oil can be recycled, re-refined and used again, reducing our reliance on imported oil.

On average, each one of us produces 4.4 pounds of solid waste each day. This adds up to almost a ton of trash per person, per year.

A typical family consumes 182 gallons of soda, 29 gallons of juice, 104 gallons of milk, and 26 gallons of bottled water a year. That's a lot of containers -- make sure they're recycled!



These recycling facts have been compiled from various sources including the National Recycling Coalition, the Environmental Protection Agency, and Earth911.org. While I make every effort to provide accurate information, I make no warranty or guarantee that the facts presented here are exact. We welcome all polite corrections to our information.



Please also feel free to contact us if you have additional recycling facts to share.



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Friday, February 25, 2011

Berber Land



Berber Land  ( Omar Ziniti)                                    Old Berber Man, are often wise giving advice concerning everyday life details activities concerns. They are experts in agriculture and are able to explain ups and downs of crops and thousands of years ago they already did elaborate rules to organise water with an underground irrigation system. They could smell rain and predicate storms and dryness. They have the intuition of foretelling some coming events by relying on some hints data, conditions. As well as being able to fix new rules or changed already existing rules to cope with new community features and demonstrations. They are doctors by instinct and can describe the pain and the traditional medicines plants, as well as treatment by acupuncture, fire, massage, or sand shower in hot sand of desert. Coming to culture, old rituals are only found in their memories; special rare proverbs are stored in their mind used only in suitable cases, situations. Their words are only verses well balanced of poetry, rich in symbolism, comparison, values... When arguing, talking with them, they don't look much at your eyes, face, their eyes are travelling away in time, in their memories, cheeking between pages of their experiences. As if they are meditating, they stir away, often in the sky around, drawing their paths in life between clouds, images of regret for plans they failed to put in practice and hopes/dreams they wish live through their new generations who often they criticize and look down for not been able to add more value to their current world .They wish them add new blood to their life, bridge new stone to plans, worlds they did not manage to reach when they are masters of their age, energy. They are sure then that golden age is something that each generation can pretend. They are sure and convinced that this time is not their own and that each generation has its time, conditions, dreams, obstacles, thoughts ...philosophy. They boast that they travelled on foot thousand kilometres to the middle East, fought and won many wars over enemies conquering Tamazgha or North Africa, flirted many ladies, girls with well balanced verses of Ahidus, Timnadin (Famous dances, ritual rhythms in South East of Morocco… ...While current generation react that they just had been at school and learned Arabic, got access to internet to explore the world around, while losing their own language. They have new adventures, riding big waves of seas and oceans to leave their home land, while other younger are living fine in North Africa. Often they do join others lands doing bad stuff and become victims of racism... Young Man accuse Old Ones that they were very generous and innocent that they have been occupied by arabe ideology for many years .They even wonder why they should let them stay after that they had been converted to Islam religion. Yet Old Men react that they led wars against enemies during World War II against French, Spanish armies assisted by Moroccan political elite and Makhzen, central power at that time... They, Old Men, boast that they found out about many things, architecture, irrigation, tribal rules, norms...while, in their point of view, Young Men did not add any new value, idea to the current Berber philosophy. But Old Men have to confess that Young Men led a cultural movement to change their world marginalised by panarabe government, by feeding society with manifestations, associations, artistic creations... Generation conflict as it seems to be, but Berber society indeed is in need to both generations to keep the cultural heritage alive, and strengthen the future of Berbers coming tomorrow. Berbers are facing many challenges such as getting their universal rights to stay and keep different, to teach their language, to have their own TV, to stop arabisation, to name their babies Berber names, to get politic, social economic rights! Rights which won't be gotten unless efforts of all Berbers come together. The world now ignores their rights. International Organisations are no more independent and never were, since they follow oil energy and dollars, the same as their government do.
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Thursday, February 24, 2011

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